Recherche-creation : expériences et potentialités. séance II

Séance #2
Chercher (par) l’image.
Photographes et chercheur.es.
Vendredi 11 décembre
9h15-12h30
Lien vers le séminaire :
https://global.gotomeeting.com/join/957540789

9h30 : accueil et présentation.

9h45 : C’est quoi ce travail ? Rencontre d’un photographe avec une équipe de chercheurs autour du vêtement au travail.

Cliché : D. Desaleux

     Cette intervention à deux voix (chercheure et photographe) portera sur un projet de recherche nommé CRAVAT qui a pour ambition de dresser un panorama des réalités multiples du travail aujourd’hui en « entrant » par le vêtement au travail. Nous raconterons l’histoire d’un photographe qui s’invite sur les terrains d’une équipe de sociologues et se met en dialogue avec elles/eux, ainsi qu’avec des juristes. Nous nous appuierons sur les productions issues de cette recherche (en particulier les photographies) et expliciterons les process méthodologiques mis en œuvre afin de donner à voir la façon dont l’approche artistique et les approches scientifiques se croisent, aussi bien dans le temps de la production de la recherche que dans celui de la préparation de sa diffusion.

   David Desaleux est photographe, diplômé de l’école des Gobelins – section photographie (Paris XIII) en 2001. Son travail s’axe essentiellement sur le rapport de l’homme à son environnement proche, à son ordinaire. Pour ce faire, il collabore régulièrement avec des sociologues, ethnologues, géographes au sein de leurs travaux de recherche. (2009 : Qui l’eut cru(e) , 2011 : état des lieux/les lieux de l’état, 2013 : mémoire d’un port, 2015 : Lyon, vallée de la chimie, 2017 : mécanique de la passion, 2019/20 : CRAVAT).
   Jeanne Drouet est ingénieure au CNRS (CMW), titulaire d’un doctorat en anthropologie portant sur la « raison orale » et la circulation des imaginaires qui lui a permis d’expérimenter un large panel de méthodes – notamment collaboratives. En lien avec ce parcours, elle s’est formée à divers usages des images (fixes, animées, de synthèse, dessinées) pour la recherche en SHS et a mené des recherches sur les mondes virtuels. Sa réflexion méthodologique se double d’un engagement pour que la socio-anthropologie et la création artistique se rencontrent, afin de penser
et/ou créer collectivement et différemment, mais aussi de contribuer à renouveler la place du chercheur dans la Cité.

Discussions

10h45-11h : Pause

11h : La photo-ethnographie : une rencontre de la science et du sensible

Cliché : L. Fontes

Résumé
     Cette intervention reviendra sur l’expérience d’une photographe qui devient chercheuse en anthropologie : du questionnement initial, en passant par les conflits méthodologiques pour arriver au croisement entre les approches artistique et scientifique. Le responsable de cette transformation étant le terrain même, la rencontre de l’artiste avec l’anthropologie s’est faite en action, lors de la production d’une photoethnographie portant sur un rituel d’initiation au candomblé, religion afro-brésilienne. Le concept de photoethnographie envisage la création d’un discours visuel représentant une narration alternative au texte écrit, et participe du renouvellement des sciences humaines. L’intervention proposera une réflexion par rapport à la posture du chercheur/artiste et à ses choix esthétiques lors de la production et de la post-production de ses images. Comment (et pourquoi) rendre visuellement beau un rituel contenant des scènes choquantes, telles que le sacrifice animal ? Cette tentative peut-elle ou doit-elle être une préoccupation anthropologique ? Est-il possible de dissocier, dans ce type de démarche, entre approches photographique et anthropologique ? Comment produire un récit ethnographique visuel qui combine la réflexion scientifique et ce qui est de l’ordre du sensible ?

   Larissa FONTES est photographe, docteure en anthropologie et actuellement enseignante-chercheure ATER à l’UFR ASSP de l’Université Lumière Lyon 2. Depuis une dizaine d’années elle travaille sur les religions afro-brésiliennes, s’axant principalement sur l’anthropologie visuelle, la communication, les enjeux de mémoire, du politique et du patrimoine.

Discussions

12h : Conclusion et perspectives