Archive Atelier 1 – Bien-être en ville

Nature, santé et inégalités intra-urbaines et interurbaines

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Coordination : Lise BOURDEAU-LEPAGE (Lyon 3)

Liste des membres de l'atelier

Le blog de l'atelier

La ville est aujourd’hui le cadre de vie de la majorité des humains au Nord comme au Sud. Miroir spatial de la société, ses maux reflètent ceux de l’ensemble des communautés. Se pencher sur les inégalités socio-spatiales existant en ville et entre les villes, quelle que soit leur nature, c’est tenter de comprendre les mécanismes plus généraux de formation des disparités au sein de la société. S’intéresser aux facteurs, d’origine environnementale, qui sont à la source du bien-être des citadins, c’est reconnaître le caractère spatialement ancré de l’existence humaine. Une telle démarche permet de mieux saisir comment faire de la ville un espace de vie plus amène, où il ferait mieux vivre entre humains et non humains (végétaux et animaux).

L’objectif principal de cet atelier intitulé « bien-être en ville : nature, santé et inégalités », est triple :

  1. Mettre en exergue les éléments constitutifs du bien-être des citadins et en saisir les principales inégalités socio-spatiales existant dans les villes. Une attention particulière sera portée aux groupes sociaux marginalisés et vulnérables (SDF, étrangers sans papier).

  2. S’intéresser aux déterminants des inégalités de bien-être et de santé à l’intérieur des villes et entre les villes, en particulier en abordant ces inégalités au prisme des caractéristiques sociales et environnementales des villes et des dynamiques urbaines.

  3. Saisir le rôle joué par les éléments naturels (végétaux et animaux) dans le bien-être des citadins et surtout mieux comprendre les relations réelles, imaginaires et symboliques qui se tissent entre la nature et la santé dans la constitution du bien-être des citadins.

À cette fin, l’atelier pourra mettre l’accent sur plusieurs actions spécifiques comme par exemple :

  1. La recherche des éléments clefs du bien-être en ville en accordant une attention particulière aux éléments de nature(s) en ville plébiscités par les citadins et imaginés par des urbanistes 

    • Cette recherche s’effectuera au moyen d’une pluralité d’investigations multi-situées faisant appel à différentes méthodes : démarche d’expertise conseil auprès des acteurs du développement urbain, analyse des indicateurs de développement durable choisis par un acteur urbain (le Grand Lyon), enquêtes et sondages auprès des citadins,

    • Elle mettra également l’accent sur la perception (paysagère) et les représentations, y compris symboliques et fantasmatiques, que les citadins (homme-femme) ont des éléments de nature de leur cadre de vie comme élément de leur bien-être.

  2. L’analyse des inégalités de bien-être à l’échelle intra-urbaine. Une attention particulière sera accordée :

    • aux groupes sociaux marginalisés, économiquement et politiquement et à leur rapport à la nature en ville comme ressource économique et sanitaire notamment, et sur l’action possible collaboratrice entre les acteurs sociaux qui œuvrent pour favoriser leur accès aux aides et aux soins et les acteurs institutionnels dont dépendent les stratégies globales politiques, dans une démarche d’expertise-conseil auprès des acteurs,

    • aux méthodes de visualisation et de corrélation spatiale des données sur la santé et la nature en ville dont celles relatives aux représentations cartographiques des inégalités socio-spatiales en matière : i) d’accès à la nature ii) de santé et de iii) risques sanitaires dans quelques grandes villes.

  1. L’analyse des causes des inégalités intra-urbaines et interurbaines de bien-être notamment en observant :

    • les dynamiques urbaines,

    • le rôle des hiérarchies urbaines.

  2. L’examen du rôle positif que les lieux de nature jouent (et pourraient jouer) dans l’aménagement urbain :

    • afin d’améliorer le cadre de vie des citadins, leur état de santé, (par exemple pour diminuer l’effet des îlots de chaleur urbain),

    • mais également pour lutter contre le sentiment d’exclusion et d’abandon, en particulier des plus anciens, pour le développement d’un mieux vivre ensemble intergénérationnel,

    • des lieux de rencontres entre humains et non humains venus de pays lointains (zoos, plaine africaine à Lyon, etc.) comme espaces de sensibilité à la différence et la découverte empathique de l’Autre quel qu’il soit.