La transcription des préceptes du développement durable au sein des villes camerounaises : cas des villes de Douala et Yaoundé. Quel modèle de durabilité ?

Inondation dans le quartier Makèpé Missokè, Douala, Cameroun ©J. Fankam, 2015

Vendredi 29 juin 2018, à 13h, salle DR 19, Université Lyon 2-Bât. DEMETER, 16 quai Claude Bernard, 69007 Lyon

Soutenance de thèse de Karine TANDZI LIMOFACK

Mme Tandzi Limofack présentera sa thèse en Géographie, aménagement et urbanisme intitulée « La transcription des préceptes du développement durable au sein des villes camerounaises : cas des villes de Douala et Yaoundé. Quel modèle de durabilité ? ».

Le jury sera composé de :

  • Guillaume Faburel, Professeur des universités, Université Lyon Lumière 2, Directeur
  • Chantal Berdier, Maître de conférences HDR, INSA Lyon, Co-directrice de thèse
  • Sylvy Jaglin, Professeur des universités, Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Présidente
  • Jean Louis Yengé, Professeur des universités, Université de Poitiers, Rapporteur
  • Emile Tanawa, Maître de conférences HDR, Université de Yaoundé 1, Rapporteur

Résumé :

Les villes Africaines connaissent de multiples transformations liées à la recherche d’un développement économique, à l’intégration mondiale des préoccupations environnementales, à la recherche d’une unité nationale et d’une cohésion sociale. Toutes ces dynamiques attirent de plus en plus les populations des campagnes vers la ville et favorisent ainsi une urbanisation rapide. L’une des conséquences est l’étalement urbain qui s’accompagne de la bidonvilisation c’est-à-dire de la juxtaposition de quartiers précaires.

Au Cameroun, les documents de planification urbaine ne sont pour la plupart établis qu’après appropriation de l’espace par les populations. Cela questionne principalement la capacité des acteurs institutionnels en charge de la gestion de ces villes à développer des stratégies d’anticipation dans les allocations foncières. Pourtant, ces villes dont les plus importantes sont Yaoundé et Douala ont pour principaux enjeux : la consolidation d’une planification retardataire et la transcription des préceptes du développement durable au sein de leurs aménagements. Cependant, il subsiste dans cette mouvance une rupture idéologique entre les visions stratégiques d’aménagement urbain portées par les pouvoirs publics (l’Etat) et les pratiques urbaines locales issues des populations (citadins) dont les attentes sont autres. Les formes d’appropriations traditionnelles différentes de ces dernières créent une impression de ruralité urbaine rejetée pour les pouvoir publics qui ne désirent pour toute urbanité que celle portée par la communauté mondiale, influencée par les préceptes du développement durable. Cette rupture selon notre analyse est celle qui donne aux villes camerounaises une segmentation morphologique. Aussi, l’influence occidentale n’est maintenue qu’aux travers des aides financières et parfois techniques, c’est-à-dire que la motivation première des Etats Africains, en situation de précarité financière depuis la crise des années 80, par rapport à leur inscription aux préoccupations environnementales mondiales repose sur la notion d’aide au développement : sur la croyance africaine à l’Occident-sauveur. Il est donc question de savoir quelle durabilité est à l’œuvre au Cameroun : quels acteurs pour quelle ville durable?

Mots clés :

Ville durable, acteurs de l’urbain, bidonvilisation, appropriation.