PERSO

L’agriculture traditionnelle est souvent perçue comme ayant un faible potentiel productif. Une des conséquences est que les connaissances populaires des anciens petits exploitants agricoles sont généralement jugées peu pertinentes pour résoudre les problèmes contemporains (Erickson, 1992), en particulier ceux nécessitant un changement profond du système alimentaire et agricole mondial pour en accroître la durabilité (ODD 2, 15 et 17). Cependant, il apparaît aujourd’hui que l’efficacité de ces anciennes stratégies populaires a été souvent sous-estimée (Vandermeer, 2011). Positionné dans le champ des humanités environnementales, ce projet se fonde sur l’hypothèse qu’une objectivation scientifique des anciennes stratégies populaires (documentées de l’échelle de temps millénaire à l’échelle décennale) peut fournir des informations utiles pour concevoir une agriculture durable au 21ème siècle, comme l’attendent les acteurs actuels. Un tel cadre théorique est en cours de développement en agroécologie (Renard et al., 2013), mais ce type d’étude fait encore défaut en sciences du sol et en géomorphologie, alors qu’il pourrait aider à la prévention des pertes de sol par érosion dans les paysages agricoles.