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Maïlys Genouel

Doctorante ENS Lyon, BiogéophileTitre de la thèse: (Re)connaissances et vécus des pollutions causée par des inondations urbaines.
Site internet: Communications et Publications (HAL) Site internet: Booster H2O’Lyon Site internet: Créons des ponts n°1 Site internet: Créons des ponts n°2 Site internet: Créons des ponts n°3 Site internet: Créons des ponts n°4
Photo de Maïlys Genouel

Informations

Je suis une doctorante, salariée du CNRS, inscrite à l’ENS de Lyon et rattachée au laboratoire EVS. Ma thèse porte sur la (re)connaissance et le vécu des pollutions causées par les inondations urbaines en France et au Québec. Je collabore avec le RIISQ (Réseau Inondations InterSectoriel du Québec). Ma thèse est dirigée par Emeline Comby et Yves Le Lay. Je suis financée par l’École urbaine de Lyon (EUL) et l’École universitaire de recherche sur les sciences de l’eau et des hydrosystèmes (H2O’Lyon).

Je participe au Booster H2O’Lyon au sein d’une thèse interdisciplinaire avec Clément Fagour, ingénieur en mécanique des fluides, dirigé par Sébastien Proust et Emmanuel Mignot, à l’INRAE. Il étudie la modélisation expérimentale de la dispersion de pollution lors des débordements de réseaux en ville. Mon travail s’inscrit également dans l’initiative “Eaux et Mondes Urbains”, qui favorise la concertation des actions de recherche sur la thématique de l’eau en ville, entre H2O’Lyon et le laboratoire d’Excellence “Intelligence des Mondes Urbains” (IMU). Je suis à l’origine des ateliers interdisciplinaires et participatifs autour de notions, dans le domaine de l’eau, intitulés “Créons des ponts”.

Je suis également vacataire pour l’Université Lumières Lyon 2, pour les licences, au sein du département “Géographie et Aménagement”. J’y enseigne des thématiques variées (aménagement, géographie rurale et urbaine, changements environnementaux globaux…) et des outils et méthodes diverses (recherche et analyse documentaire, SIG, statistiques, pratique du terrain, débats…).

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Résumé de ma thèse : Dans le prolongement des travaux de Mary Douglas sur la souillure (1966) et des réflexions récentes du courant des discard studies (Max Liboiron et Josh Lepawsky, 2022), j’adopte une approche constructiviste de la pollution comme une matière qui n’est pas là où elle devrait être. Je cherche à comprendre dans quelle mesure les matières déplacées hors des réseaux métaboliques (de production, de traitement de l’eau, de gestion des déchets…) par les inondations sont (re)connues comme des pollutions, alors qu’elles ne l’étaient pas jusqu’ici, et sont alors envisagées comme un problème social. Cette problématique me permet de questionner (i) les contours de ces pollutions ; (ii) leur anticipation et leur gestion ; (iii) la façon dont elles sont éprouvées et bousculent in fine les « faire avec » le risque. J’ai mené des entretiens semi-directifs avec des scientifiques (à l’échelle nationale) et des gestionnaires (à l’échelle de dix villes), qui ont été retranscrits. J’ai également construit un corpus d’articles de presse pour chacune des villes. Enfin, j’ai conduit des entretiens semi-directifs avec des sinistrés et j’ai collecté des photographies (à l’échelle du quartier). Pour conduire une analyse des discours, j’ai appliqué une méthode de traitement mixte, entre quantitatif (analyse de contenu et textométrie via TXM et IRaMuTeQ) et qualitatif (par extraction de citations).

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Maïlys Genouel, Emeline Comby, Yves-François Le Lay, Pascale Biron. Urban flooding and the resultant pollution: What French-speaking scientists make of it?. Anthropocene, 2024, 46, pp.100436. ⟨10.1016/j.ancene.2024.100436⟩⟨hal-04582111⟩