Veille #2 Environnement Ville Société

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Veille scientifique sur les dynamiques de changement entre environnement, ville et société

“Opération terrestre” (2016) © Estelle Chrétien

 

Une sélection pluridisciplinaire d’articles scientifiques et généralistes de l’actualité qui contribuent à l’analyse des dynamiques et des enjeux de changement entre environnement, ville et société.

Cette veille vous est-elle utile ? Quel usage en faites-vous ? Vos retours m’intéressent ! Aidez-moi à améliorer les prochaines éditions en m’envoyant vos remarques et les parutions qu’il vous semble pertinent de partager avec la communauté : berenice.gagne@univ-lyon3.fr

Retrouvez tous les jours une sélection d’articles et l’actualité du labo au fil de l’eau sur le compte LinkedIn de l’UMR 5600 EVS Environnement Ville Société.

Dans l’actualité :

  • Le mardi 21 mai, en Corée du Sud, « la Cour constitutionnelle tiendra sa deuxième et dernière audience dans une affaire historique. Des parents ont déposé une plainte au nom de leurs bébés, de leurs enfants et même d’un fœtus, afin de poursuivre le gouvernement sud-coréen qu’ils accusent de ne pas avoir agi suffisamment pour lutter contre le changement climatique. Les plaignants affirment que les objectifs du gouvernement en matière de climat sont trop faibles, ce qui menace leur droit de vivre dans un environnement sain. C’est la première action en justice visant à remettre en cause les politiques nationales en matière de climat en Asie orientale » (Nature, 20/05/2024).

Faire territoire, faire société

  • « On a nagé dans la Seine» : « Si le Président Macron a déclaré son intention de nager dans la Seine, c’est une pratique déjà courante pour de nombreux nageurs ou groupes informels. Cette nage, plus qu’un simple bain, soulève des questions cruciales sur la qualité de l’eau, l’accessibilité des rivières urbaines et le rapport à l’environnement dans un contexte de défis écologiques croissants » (AOC, 14/05/2024).
  • Et si les villes états-uniennes s’inspiraient des innovations sociales et urbaines développées en Amérique du Sudplutôt que des standards européens ? Pour accueillir les migrations qui vont s’accentuer avec le changement climatique, des urbanistes et des académiques d’Amérique du Nord expérimentent des solutions testées dans les villes d’Amérique du Sud, particulièrement en matière d’infrastructures sociales avec une approche communautaire. “L’Amérique latine a une solide tradition en matière d’élaboration de solutions locales qui reflète en partie l’histoire de l’instabilité et du dysfonctionnement des gouvernements de la région. Cette approche bottom-up peut servir de modèle à la fois pour les États-Unis et pour l’Europe, où de nombreux décideurs politiques s’inquiètent aujourd’hui de la perte de confiance dans les institutions publiques et de la polarisation croissante. Ce que j’ai découvert en Amérique latine et ce qui manque ici, c’est le sens de la communauté. La communauté n’est pas une idée romantique, mais un concept nécessaire pour repenser le fonctionnement de la démocratie” (Bloomberg CityLab, 30/04/2024).
  • « Racisme, racialisation et production de l’espace», numéro de la revue Espaces et sociétés. « Ce dossier s’inscrit dans une double tradition : celle initiée par Frantz Fanon, Aimé Césaire et Albert Memmi sur le racisme et celle propre à Espaces et sociétés, qui a contribué à la formation de la géographie radicale et de la sociologie urbaine critique (Henri Lefebvre, Manuel Castells, Milton Santos, etc.). Le racisme et la racialisation produisent l’espace social et s’ancrent dans l’espace produit. Comme idéologie, expérience ou rapport social, ils font partie intégrante des géographies économiques, sociales et urbaines. Ils s’inscrivent dans les imaginaires spatiaux et s’infiltrent dans les conflits et les mouvements sociaux. Ce dossier analyse différentes formes de la racialisation de l’espace : par les politiques urbaines et stigmatisantes (notamment la catégorie réifiée des « Roms ») ; par les pratiques quotidiennes qui reproduisent des rapports de domination, avec la blanchité ; enfin, par les mouvements et les imaginaires subalternes (Espaces et sociétés, n°190, 14/03/2024).
  • En Roumanie, l’ancienne capitale de l’extraction minière de Baia Mare est récompensée par les World Green City Awards 2024 pour sa « transition vers un modèle de développement durable résilient ». Le projet SPIRE – Smart Post-Industrial Regenerative Ecosystem mobilise des enjeux environnementaux, sociaux et économiques en faisant appel à des solutions fondées sur la nature (phytoremédiation des sols contaminés) et à une gestion participative des espaces (AIPH).
  • « Gouvernance des villes et Union européenne : la dimension urbaine de la politique de cohésion sous le prisme de la géographie» : « En étudiant de manière spatialisée les instruments utilisés par la Commission européenne, l’approche géographique doit permettre de réinterroger la notion de gouvernance multi-niveaux par l’analyse de jeux d’échelles entre les acteurs ou encore de souligner l’instrumentalisation d’un discours par la Commission européenne, afin de passer outre son absence de compétence dans l’urbain » (Géocarrefour, 19/02/2024).
  • La revue NETCOM sur les réseaux, communications et territoires publie un numéro consacré à « La territorialisation des plateformes numériques : retour sur une décennie de pratiques » (NETCOM, 37-3/4 2023).

“Svartsengi Geothermal plant, 2019” © Jasper Goodall

 

Socio-écosystèmes

  • « 300 contaminants dans nos nappes. Polluant par polluant, notre analyse des eaux souterraines en France». Un article multimédia qui présente les données des eaux souterraines en France concernant la période 2016-2021 combinées « à celles de la Banque nationale d’accès aux données des eaux souterraines (Ades), qui s’étendent aux années 2022 et 2023 » pour « dresser un bilan inédit, molécule par molécule, de la pollution des nappes ». « Les pesticides et leurs métabolites sont la première source de contamination des eaux souterraines. Ils sont présents et quantifiés dans 97 % des stations de contrôle, et dépassent les normes dans près de 20 % d’entre elles. Ces mesures révèlent aussi la persistance dans nos nappes de molécules pourtant interdites depuis des décennies. En Martinique et en Guadeloupe, la chlordécone, utilisée jusqu’en 1993 dans les bananeraies malgré son classement comme cancérogène possible dès 1979, dépasse encore les seuils trente ans plus tard ». (Le Monde, 15/05/2024).
  • « Évolution des trajectoires paysagères et des connectivités hydrologiques dans deux bassins versants bocagers normands depuis deux siècles» : « Pour limiter l’augmentation fulgurante des connectivités hydrologiques, dans un contexte futur d’intensification des évènements hydrologiques, les trajectoires paysagères des bassins versants bocagers sont à repenser. Se pose alors la question de savoir comment dans les paysages passés, la structure bocagère régulait les connectivités hydrologiques ? Ce regard géohistorique permet d’apporter un éclairage nouveau sur les perspectives d’aménagement durable dans les territoires bocagers » (Sciences Eaux et Territoires, 14/05/2024).
  • « Plaidoyer pour un diagnostic de qualité des sols» : « Diviser par deux l’artificialisation des sols d’ici 2031, comme le veut la loi Climat et résilience, est une chose. Vouloir préserver leur qualité est pourtant tout aussi important. Mettre en place un diagnostic de qualité des sols doit devenir un vrai outil de planification urbaine, pour des projets en harmonie avec les sols qui les portent et plus justes socialement » (AOC, 29/04/2024).
  • Sur la côte Est des Etats-Unis, l’élévation du niveau de la mer et la multiplication des événements météorologiques violents engendrent des forêts fantômes d’arbres décimés par l’eau salée et des inondations. Au lieu de construire des digues toujours plus hautes avec toujours plus de béton, le littoral vivant (living shoreline) mobilise des ressources naturelles locales (bois, pierres, plantes) pour protéger les zones côtières (Mongabay, 24/04/2024).
  • « Prélèvements et consommations d’eau : quels enjeux et usages ?La ressource en eau renouvelable, indispensable aux différents usages anthropiques et au fonctionnement des milieux aquatiques, a diminué de 14 % en France au cours de ces quinze dernières années. Cette tendance devrait s’aggraver, notamment en période estivale, avec le changement climatique. Quel est l’état actuel des connaissances de la demande en eau ? Quelles sont les dynamiques spatiales de cette demande ? » (France Stratégie, 18/04/2024).

 

“And spring will come, and the night will be gone“ © Diana Yevtukh

 

Flux et circulations – Matières, énergie, déchets et territoires

  • Déconstruction: « Afin de réduire les émissions de carbone et les déchets du bâtiment, les défenseurs de la récupération et du réemploi dans la construction aux États-Unis se battent pour réformer l’industrie de la démolition, qui pèse 8,7 milliards de dollars » (Bloomberg CityLab, 15/05/2024). Sur le même thème, et en français : « Transformer plutôt que détruire, le nouveau défi des architectes », un article qui s’appuie sur l’idée de la maintenance et de l’attention développée par Jérôme Denis et David Pontille dans Le Soin des choses (La Découverte, 2022) (Le Monde, 17/05/2024).
  • Les gares intermédiaires, une tendance populaire dans les villes états-uniennes où le transport ferroviaire a été conçu dans les années 1960 pour connecter les habitant·es des banlieues à leur lieu de travail en centre-ville. « À l’heure où la construction de nouvelles voies ferrées s’avère prohibitive, elles constituent un moyen abordable de tirer le meilleur parti de l’infrastructure déjà en place. Les systèmes de transport en commun de Washington DC, de la Bay Area, de Boston et de Chicago ont tous ouvert des gares intermédiaires au cours des dernières années, et d’autres sont prévues » (Bloomberg CityLab, 08/05/2024).
  • Dans le cadre des négociations d’un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique, « l’Alliance internationale des ramasseurs et ramasseuses de déchets, qui représente 460 000 personnes dans 34 pays, a veillé à ce que le projet de traité prévoie une transition équitable » pour les personnes qui « font les poubelles ». En effet, elles rendent un service important à la société, elles produisent des connaissances et des idées et, parce qu’elles fouillent nos poubelles, elles savent mieux que quiconque quels plastiques il faut éliminer. Dans les pays en développement, elles sont également les seules à avoir une expérience significative de la collecte des matières recyclables. Selon l’alliance, une transition juste pour les ramasseurs et ramasseuses de déchets implique : la reconnaissance et la formalisation de leur rôle et de leur statut ; une réelle participation à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques concernant les déchets ; une protection sociale et une rémunération équitable ; le développement des compétences et un soutien organisationnel »   (The Conversation, 26/04/2024).
  • Une lecture de Cédric Durand, Razmig Keucheyan, Comment bifurquer. Les principes de la planification écologique (La Découverte, 2024). « Contre le néo-industrialisme vert et l’inefficacité des politiques climatiques, un sociologue et un économiste prônent une planification écologique à grande échelle, sur une base sociale et démocratique. Trois piliers de la planification écologique : calcul écologique, gouvernement par les besoins et commissions post-croissance » (La vie des idées, 18/04/2024).

 

“Tar Beach II” (1990) © Faith Ringgold. Photo: Jasmine Weber/Hyperallergic

 

Santé et environnements

  • Une cartographie du paludisme sur le continent africain qui intègre la dynamique des flux et des réserves d’eau influençant les lieux de reproduction des moustiques pour déterminer plus précisément où la saison de transmission du paludisme pourrait s’allonger ou se raccourcir à mesure que le climat change (Science, 09/05/2024).
  • « Évaluer l’impact environnemental des soins : l’exemple de la dépression ». « En France, le système de santé représente près de 8 % des émissions de gaz à effet de serre du pays ». Cette étude intègre l’empreinte carbone à une analyse médico-économique traditionnelle pour doter les décideurs publics d’outils méthodologiques afin de réduire l’impact environnemental des soins de santé (The Conversation, 06/05/2024).
  • Une histoire de la domestication du manioc, cette plante tropicale pourtant toxique (avant préparation) qui représente la 4ème des cultures qui dominent l’alimentation mondiale (après le maïs, le riz et le blé). Particulièrement résistant aux parasites, le manioc est une plante robuste qui présente une grande diversité de variétés et offre une importante productivité. “À l’ère du changement climatique et des efforts croissants en faveur de la durabilité, le manioc apparaît comme une potentielle culture mondiale. Sa durabilité et sa résistance lui permettent de pousser facilement dans des environnements variables, même lorsque les sols sont pauvres, et sa résistance naturelle aux parasites réduit la nécessité de le protéger avec des pesticides industriels” (The Conversation, 01/05/2024).
  • « Cartes de France de l’accès aux soins. Soignants et patients face aux inégalités territoriales» : « Certaines régions françaises sont-elles vraiment des déserts médicaux ? Dans quelle mesure les Français peinent-ils à obtenir des rendez-vous chez un médecin généraliste, un cardiologue ou un gynécologue ? Afin de dresser un panorama le plus précis possible de l’accès à la médecine de ville dans les territoires, des statistiques concernant 75 000 professionnels de santé utilisateurs de Doctolib et près de 200 millions de consultations tenues en France en 2023 ont été décryptées dans cette enquête inédite, complétée d’une dizaine d’analyses de géographes, professionnels de santé et élus locaux. C’est ainsi la réalité des inégalités territoriales de santé que l’on peut ainsi appréhender dans toute sa complexité » (Fondation Jean Jaurès, 23/04/2024).
  • A écouter : « Santé globale : et si la (SOL)ution était sous nos pieds ?». Un podcast pour comprendre comment préserver la santé du sol et du vivant (Sani’Terre, 15/04/2024).
  • « Certaines catastrophes industrielles n’ont pas d’après. Une fois déclenchées, elles s’installent dans notre quotidien pour des générations. La catastrophe assume une autre nature, non plus un phénomène ponctuel, mais une condition durable ». Un entretien avec Alfonso Pinto autour de son ouvrage Anthropocène, âge du désastre. Les catastrophes industrielles et leurs imaginaires (Editions deux-cent-cinq, 2023) (Topophile, 30/04/2024).

 

“The Ground Beneath” (1996) © Jaakko Pernu

 

Spatialités numériques et géomatique – Méthodes, Modèles et Systèmes spatio-temporels, Environnement et Société

  • ClimaMeter : « Comprendre la science de l’attribution climatique». « Depuis quelques années, il est possible de distinguer l’influence de la variabilité naturelle de la météo et l’influence des changements climatiques. Pour pouvoir relier un événement donné à l’évolution du climat, il faut pouvoir simuler un monde «contrefactuel» tel qu’il serait en l’absence de changement climatique. On recourt donc à des modèles numériques qui permettront de calculer la probabilité de tel ou tel événement rare dans le monde actuel d’une part, et dans un monde sans réchauffement à gaz à effet de serre d’autre part » (The Conversation, 02/05/2024).
  • UN-Habitat et Economist Impact ont mis au point un baromètre semestriel de performance urbaine pour mesurer le développement durable dans les villes à travers le monde, notamment dans le domaine du bien-être, de la sécurité, de l’économie, de l’environnement et de la gouvernance. Les indicateurs de ce baromètre ont été définis à partir du Global Urban Monitoring Framework d’UN-Habitat (Economist Impact, 02/05/2024).
  • « Climadiag Commune, le nouvel outil de Météo France pour aider les communes à s’adapter au changement climatique. L’outil s’appuie sur la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (Tracc) mise en place par le ministère de la transition écologique : + 2°C d’ici 2030, + 2,7°C d’ici 2050 et +4° C d’ici 2100. Météo France a également développé Climsnow pour l’évolution de l’enneigement ou Climadiag chaleur en ville pour comprendre le phénomène d’îlot de chaleur urbain ». Climadiag Commune s’articule autour de plusieurs grands indicateurs :
    • “climat” : l’évolution attendue de la température moyenne par saison, le nombre annuel de jours de gel ou le cumul de précipitations par saison ;
    • “risques naturels” : le nombre de jours de pluies intenses, de sécheresse du sol par saison (retrait/gonflement des argiles), de risque significatif de feu de végétation ou l’évolution du niveau moyen de la mer ;
    • “santé” : le nombre annuel de jours très chauds, de nuits chaudes ;
    • “agriculture” : l’évolution des dates de reprise de la végétation ;
    • “tourisme” : pour les communes concernées comme les stations de montagne, avec l’évolution de l’enneigement (Banques des territoires, 18/04/2024).
  • « Données sur le parc automobile français au 1er janvier 2023 » : pour tout savoir du « parc automobile français des années 2011 à 2023, selon le genre, l’énergie, la vignette Crit’Air, la région, le département, la commune, l’âge, l’activité de l’utilisateur et le PTAC [poids total autorisé en charge] ainsi que les distances parcourues » (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, 16/11/2023).
  • « Cartographie de la sensibilité à l’érosion des côtes meuble et rocheuse de Corse» : « en appui à la Stratégie Territoriale Corse de Gestion Intégrée du Trait de Côte (STCGITC), le BRGM a réalisé un diagnostic géomorphologique et une cartographie de la sensibilité à l’érosion marine de manière homogène à l’échelle des 1 000 km du littoral Corse » (BRGM, 16/11/2023).

 

“Aral-1” (2004) © Tobias Zielony

 

Objets et urbanisation – Usages, fabrications et représentations

  • « La densification douce des zones pavillonnaires, un objectif pas si simple » : « Le gouvernement souhaite permettre de construire une habitation supplémentaire dans son jardin ou de diviser son logement afin d’augmenter la densité de population tout en respectant l’environnement » (Le Monde, 13/05/2024).
  • “Mission Adaptation” : un guichet unique qui rassemble les opérateurs de l’État (Ademe, ANCT, Cerema, Météo France, Office français de la biodiversité et agences de l’eau) pour aider les élus locaux à adapter leur territoire au changement climatique. « Mission Adaptation aura également pour rôle de mobiliser les différents chefs de projets dont bénéficient les collectivités dans le cadre des programmes Action cœur de ville, Petites Villes de demain, Villages d’avenir… et de les former à l’enjeu de l’adaptation au changement climatique » (Banques des territoires, 18/04/2024).
  • « Rendons la ville aux enfants !» : « Comment encourager l’exploration autonome de la ville par les enfants lorsque les adultes eux-mêmes manquent de confiance en des espaces urbains peu accueillants ? Face aux logements toujours trop petits, l’espace public pourrait pourtant être un terrain de jeu et de vie pour tous » (AOC, 18/04/2024).
  • “Optimizing retro-reflective surfaces to untrap radiation and cool cities”. Une idée pour rafraîchir les villes: équiper les bâtiments et les routes de rétro-réflecteurs qui renvoient la lumière du soleil vers le ciel (Nature Cities, 11/03/2024).
  • « L’urbicide, ou « la volonté politique de destruction de la ville » : Apparu pour la première fois en 1968 dans le contexte des transformations urbaines aux Etats-Unis, le concept s’illustre avec une ampleur inégalée à Gaza, où des quartiers entiers ont été anéantis ». « Pendant des siècles, l’Occident a lié les concepts de “ville” et de “civilisation”, les associant même au niveau étymologique. Il n’a donc pas d’autre choix que de considérer la destruction des villes comme une opposition flagrante et gratuite aux valeurs les plus élevées de la civilisation ». L’urbicide comprend également le concept de « domicide», que le rapporteur spécial à l’ONU sur le droit à un logement convenable, Balakrishnan Rajagopal, demandait à voir reconnu comme crime contre l’humanité. « Car une maison est bien plus qu’une structure : c’est un dépôt d’expériences passées et de rêves futurs, de souvenirs de naissances, de décès, de mariages et de moments intimes avec nos proches, au milieu de nos voisins et d’un paysage familier. L’idée de maison apporte du réconfort et donne un sens à notre vie. Sa destruction est la négation de la dignité et de l’humanité d’une personne » (Le Monde, 17/04/2024). Lire aussi l’article “Domicide: The Mass Destruction of Homes Should Be a Crime Against Humanity” (The New York Times, 29/01/2024).

 

“Towards the Horizon” (2016) © Nicolas Feldmeyer

 

Recherches en situation pluridisciplinaire – Enjeux, positions, débat

  • « Ce que les comportements sur le terrain nous disent des chercheurs : une expérimentation réflexive menée en Cévennes » : « La crise écologique bouscule les savoirs scientifiques établis, elle requiert à ce titre une plus grande réflexivité de la part des chercheurs pour ce qui est de leur rapport distancié au terrain ». Quoique divers, « les rapports au terrain ne sont jamais tout à fait dénués d’engagement sensible, corporel et esthétique, quand bien même ces engagements sont habituellement tus ». Quelles postures épistémiques? (Géocarrefour, 20/03/2024).