Ce séminaire s’inscrit dans la lignée des débats académiques suscités par la publication de dossiers dans des revues françaises – Revue Européenne des Migrations Internationales (Poiret, Hoffmann, Audebert, 2011), Mouvements (Hajjat, Larcher, 2019), Politix (Buu-Sao, Léobal, 2020), Terrains & Travaux (Palomares, Roux, 2021), Émulations (Doytcheva, Gastaut, 2022) et récemment Espaces & Sociétés (Belmessous, Blanc, Kipfer, 2023).
Il est difficile de faire abstraction des réactions suscitées par cette posture de recherche, comme en témoignent la longueur des états de l’art et des explications/justifications des protocoles méthodologiques des publications sur cet objet, cherchant très souvent à rassurer sur leur scientificité et/ou leur caractère non militant.
Pour quelles raisons l’acceptation / la reconnaissance de la racialisation – en tant que « production de groupes soumis à l’assignation raciale (autant) qu’aux mécanismes qui amènent un groupe à s’engager dans des logiques de racialisation (Mazouz, 2020) – nécessite un tel procès en illégitimité ? Sans chercher à en cerner de manière exhaustive les raisons, il nous parait essentiel de relater ce que l’irruption de la race comme cadre d’analyse permet de renouveler et/ou de remettre en question dans la sphère académique.
Construit comme un espace d’échanges et de débats, ce séminaire posera une question aux différent.es intervenant.es : comment travailler sur la race et le racisme malgré les contraintes ?
Il s’agira dès lors d’interroger les expériences ordinaires de chacun.e ; les stratégies mises en place par les auteur.trices pour mener les recherches en dépit de la délégitimation du sujet ; les tentatives de comparaison au-delà des cadres nationaux et enfin de la manière de nommer les enquêté.es (participation à la racisation des enquêté.es ?).
Format de la séance
Table ronde où chacun.e des intervenant.es évoquera ces propres expériences de recherche afin de cerner ce qui pose problème autour de cette posture de recherche
Discutant.es
Elise Palomares, maîtresse de conférences HDR en socio-anthropologie, université de Rouen, laboratoire Dysolab
Stefan Kipfer, professeur au département Environmental and Urban Change, York University, Toronto, Canada
Guillaume Roux, chercheur en sciences politiques à la FNSP, UMR Pacte, université Grenoble-Alpes
Intervenant.es :
Elise Roche, géographe, laboratoire Triangle, UMR 5206, université Lyon 2.
Rémy DUFAL, doctorant à l’Institut de Droit de l’Environnement (EVS – UMR 5600) et à l’Université Jean Moulin Lyon 3, soutiendra sa thèse intitulée : « Le droit fiscal et financier de l’environnement au soutien de l’action publique » dans...
Geoffrey Mollé, doctorant à l’UMR EVS 5600 et à l’Université Louis Lumière Lyon II, inscrit à l’ED 483 Sciences sociales, est très heureux de vous inviter à sa soutenance de thèse de doctorat de...
La soutenance aura lieu le Lundi 11 Décembre à 14h00 au 5 rue Anselme Lyon (69004). Florence BEUZE EDRAGAS, doctorante à l’UMR EVS 5600 et à l’Université Louis Lumière Lyon 2, inscrite à l’ED...
L’ENSAL est heureuse de vous inviter à la soutenance de thèse de doctorat d’architecture, Ecole doctorale 483 (Sciences sociales) de Serge Monnot le vendredi 8 décembre 2023 à 14h à l’Ecole nationale supérieure d’architecture...
Natacha GOURLAND : « Pour une géographie critique de la danse classique, du studio à la scène mondiale »
Résumé et présentation :
Natacha Gourland est docteure en géographie et enseignante-chercheuse contractuelle à l’Université de Cergy. Elle est rattachée au Lab’Urba et au groupe de travail Justice Espace Discriminations Inégalités (JEDI). Ses travaux portent sur les pratiques artistiques et sa thèse analyse la pratique de la danse classique dans les conservatoires de la banlieue parisienne (doctorat soutenu en juin 2023). La communication revient sur les enjeux soulevés par une géographie critique de la danse, afin d’examiner cette pratique au croisement de plusieurs rapports de pouvoir : de genre, de classe et de racialisation. Il s’agit de prêter attention à l’appropriation des lieux de la danse à différentes échelles : celle micro du studio et des conservatoires, celle métropolitaine de la banlieue parisienne et, enfin, à l’échelle internationale dans les mobilités induites par la carrière de danseuse. Ainsi, en plaçant la focale sur les pratiques urbaines et artistiques des jeunes femmes, la thèse cherche à déconstruire la vision exotique et englobante de « la » banlieue pour situer les lieux de la distinction et de la respectabilité féminine.
Pauline GUINARD : « Performer les transformations urbaines dans le Grand Paris et à Lagos »
Résumé et présentation :
Pauline Guinard est maître de conférences HDR en géographie à l’Ecole normale supérieure et directrice de l’UMR LAVUE.
Pour cette présentation, issue de sa récente Habilitation à diriger des recherches « Pour une géographie (é)mouvante : Lire les transformations urbaines par les émotions dans le Grand Paris et à Lagos », celle-ci reviendra plus particulièrement sur la manière dont la danse ou plus précisément les interventions dansées in situ peuvent constituer une méthode d’enquête pour saisir et restituer les transformations urbaines qui affectent les lieux et les citadins dans les métropoles parisiennes et lagotiennes.
Le bois influence les conditions hydrauliques, le transfert des sédiments, la morphologie du lit et, de fait, favorise la diversité des habitats aquatiques et riverains. Mais le bois peut aussi avoir un enjeu socio-économique majeur et représenter un risque pour les infrastructures. La dynamique temporelle et spatiale du transport du bois reste aujourd’hui mal comprise qui est pourtant nécessaire pour la gestion de risque et de l’habitat. L’objectif est d’approfondir les connaissances sur la dynamique du bois flotté en étudiant toutes les étapes de sa trajectoire, c’est-à-dire, son entrée dans l’hydrosystème, son transport, son stockage temporaire ou définitif, sa dégradation, son rôle biotique et abiotique. Nous travaillons à différentes échelles spatiales et temporelles en utilisant diverses méthodes, principalement sur la rivière Allier. (i) La mobilité du bois est étudiée par la technique RFID, (ii) le flux de bois par des caméras et un modèle prédictif, (iii) le budget ligneux par des prises de vues aériennes et (iv) l’abrasion de bois par photo-interprétation et LiDAR terrestre. La présentation permettra d’avoir une vue d’ensemble du projet et des résultats sur l’évolution temporelle du stock de bois de l’Allier.
Borbála Hortobágyi est postdoctorante au laboratoire EVS et travaille à l’ENS de Lyon
Jeudi 11 mai 2023 9h00-12h00 Le Rize, mémoires, cultures, échanges 23 Rue Valentin Haüy, 69100 Villeurbanne
« A la recherche du mariage entre sciences sociales et théâtre. De VILLES# à Permis de construire, une histoire en cours »
Yoan Miot, enseignant-chercheur en urbanisme, Université Gustave Eiffel, Ecole d’urbanisme de Paris, membre du LATTS : Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés.
Arthur Fourcade, metteur en scène et comédien du Collectif X – Collectif de théâtre de Saint-Etienne.
Dans le cadre de la compagnie de théâtre stéphanoise « le Collectif X », un chercheur en urbanisme et un metteur en scène, a travaillé sur la réalisation de démarches de participation habitante via le théâtre dans des quartiers émargeant à la Politique de la Ville. Ce projet intitulé VILLES# s’est déroulé à Saint-Etienne (7 sessions dans les quartiers prioritaires entre 2013 et 2017), Billom, Strasbourg, Lyon (La Duchère) et Villeurbanne. Nous allons témoigner de cette expérience qui a tenté de croiser recherche scientifique et finalité artistique, ainsi que de notre collaboration pluridisciplinaire. Cela nous mènera sûrement à évoquer notre prochain projet qui mêlera lui-même théâtre et urbanisme, mais qui tentera une autre approche : “Permis de construire”, en résidence de recherche-création la saison prochaine au Rize.
« Donner une place à de nouvelles voix dans le champ de la création et de l’écriture contemporaines »
Pauline Noblecourt-Berjon est diplômée de l’ENS et l’ENSATT, docteure en théâtre, autrice et dramaturge. Ses recherches portent sur l’histoire des techniques et la question du genre au théâtre. Depuis quelques années, elle cherche avant tout à mettre son savoir-faire au service d’autres voix, soucieuse d’élargir le champ de ce qui est dit et représenté au théâtre : c’est notamment la démarche qui a présidé à la composition de TRAJECTOIRE(S) du projet Mi-Parcours, co-écrit avec de jeunes enfants récemment arrivés en France.
Maxime Mansion, comédien, metteur en scène de la Compagnie En Acte(s) et co-directeur du festival Les Contemporaines.
La compagnie EN ACTE(S) cherche à mettre sur un pied d’égalité le travail de territoire, de participation des habitants et le travail de création artistique entre autres grâce à un principe de co-écriture. Cette co-écriture a pour principe de donner prise aux personnes avec lesquelles nous travaillons sur la structure de la fiction, de l’histoire racontée (et non pas nous baser sur leurs vécus pour raconter notre histoire ou inventer une forme). Nous sommes en effet intimement persuadés que la fiction a un sens politique très fort, et un potentiel libérateur que n’a pas le seul dialogue avec des expériences et des vécus. Mettre nos outils d’artistes au service des histoires qu’ont envie de raconter les gens avec qui nous travaillons permet de donner à entendre d’autres imaginaires, d’autres possibles, et d’autres futurs ; c’est aussi une dynamique à l’intérieur de laquelle nous cherchons à partager le pouvoir et à sortir d’une répartition des tâches convenue.
Nouveau référentiel prospectif pour l’action urbaine depuis les années 90-2000, la Ville durable définie par Cyria Emelianoff (1999) comme une « ville capable de se maintenir dans le temps » [offrant] une qualité de vie en tous lieux et des différentiels moins forts entre les cadres de vie [et se réappropriant] un projet politique et collectif » interroge quant à sa mise en œuvre. En effet, comment opérationnaliser une approche somme toute conceptuelle ? Comment concevoir, in concreto, une Métropole durable sur les plans environnementaux, sociétaux et économiques ?
L’enjeu réside dans le déploiement de transitions, à savoir des transformations profondes, qu’elles soient technologiques, urbaines, agro-écologiques, industrielles, institutionnelles ou encore réglementaires. Ces transitions reposent sur les mutations du Travail – des cadres productifs – et du Travailler – de l’interaction de l’individu avec son milieu.
Aussi, comment accompagner ces transitions et les transformations du Travail et du Travailler qui les permettent ? Quels outils mettre en place ? Comment penser de nouvelles manières d’agir et de conduire des actions ? de nouvelles manières de conduire ces projets innovants et complexes pour concevoir une Métropole durable ?
Le studio “Métropole durable en transition(s)” est un espace de collaborations entre chercheur·se·s et praticien·ne·s du public, du privé ou du secteur associatif. Partant des situations concrètes vécues par les parties prenantes dans leurs projets respectifs, tout en s’appuyant sur une démarche prospective, les journées d’octobre amorcent une dynamique de travail. Celle-ci se déroulera tout au long de l’année 2022-2023 et visera à la rédaction d’un référentiel d’action éprouvé dans le cadre d’expérimentations partagées.
Séance de l’Atelier doctorants et post-doctorants organisé par la MSH Lyon St-Étienne dans le cadre de son axe de recherche Santé et société , en partenariat avec l’atelier “Santé et environnement” du laboratoire EVS.
Cet atelier consistera en une présentation de travaux de thèse ou de post-doctorat. Chaque présentation sera suivie d’un temps de discussion (le temps de présentation sera précisé ultérieurement selon le nombre d’intervenant.e.s).
Public : doctorant.es, post-doctorants et chercheur.es, membres des laboratoires associés à la MSH Lyon St-Etienne. Ouvert également aux étudiants de Master 2 ou 5A.
Appel à communications
Si vous souhaitez présenter vos travaux lors de cet atelier, les propositions sont attendues d’ici le 3 octobre 2022, à l’adresse suivante : virginie.chasles@univ-st-etienne.fr
Les propositions devront être composées des éléments suivants : titre de la thèse ou du post-doctorat, nom du directeur.rice de la thèse, établissement et équipe de recherche de rattachement, discipline et résumé de quelques lignes.
Comité d’organisation
Virginie Chasles (Univ. Jean Monnet, EVS) Gwenola Le Naour (Sciences Po Lyon, TRIANGLE) Claire Perrin (Univ. Lyon 1, LVIS) Rémy Potier (Univ. Lyon 2, CRPPC) Christina Aschan-Leygonie (Univ. Lyon 2, EVS)
Informations pratiques
Inscription gratuite, mais obligatoire, avant le 21 octobre 2022 > formulaire en ligne Contact : Virginie Chasles (Univ. Jean Monnet, EVS) – virginie.chasles (a) univ-st-etienne.fr