ANR CRISIS
2015 - 2022 | BRAVARD Jean-Paul (CNRS) | Financeur du programme : ANR
Laboratoires / institutions partenaires
UNILIM, NYU Institute for the Study of the Ancient World, AUC Department of Egyptology, MUSA / Univ. Federico II Musei delle Scienze agrarieParticipants EVS
BRAVARD Jean-Paul (resp. scientifique), BERGER Jean-François (resp scientifique), GARCIER Romain (chercheur), MONTALTI Mélanie (doctorante), GRUEL Charles-Robin (CDD)Mots clés
Egypte, Grande Oasis, SaharaAntiquité, oasis, paléoenvironnements, résilience des sociétés
Résumé
Le projet CRISIS a pour objectif de documenter les relations entre les crises environnementales pesant sur le périmètre irrigué dans la Grande Oasis et les transformations politiques et économiques observables sur cette région de frontière de l’Empire durant la période de transition vers l’Antiquité tardive, en mobilisant la prospection géoarchéologique, l’analyse des vestiges architecturaux et les sources écrites.
Afin d’appréhender précisément l’organisation, l’ampleur et l’insertion dans l’économie impériale des zones agricoles oasiennes, nous devons évaluer l’articulation des terroirs avec les établissements humains, les installations militaires et les infrastructures de production, dans la durée et dans l’espace. Une description des emplacements des terrains, des techniques d’irrigation et de captation de l’eau mises en oeuvre, et de leurs transformations est indispensable, afin de montrer comment la présence romaine, notamment militaire s’insère dans la vie et l’économie oasiennes – agriculture, infrastructures minières et sites urbains.
Il s’agit en outre d’analyser les conséquences des transformations d’ordre environnemental sur l’économie et la vie politique. Dans quelle mesure la gestion des terroirs s’est-elle adaptée à des fluctuations climatiques et comment les relations entre les populations vivant de l’oasis, semi-nomades et sédentaires ont-elles été impactées? Quels étaient précisément les enjeux politiques et économiques sous-jacents? La question de la sécurité dans cette zone de frontière ne peut être mise de côté. Pour cette raison, nous souhaitons améliorer notre connaissance du système de fortification dans la Grande Oasis, en menant une prospection des forts de Nord Kharga et en utilisant la documentation disponible dans les archives de l’armée britannique, un temps stationnée dans la région durant la Première Guerre mondiale. Ces éléments seront mobilisés pour la fouille de la forteresse d’El-Deir, véritable clé du système.