Noé PAROT
Ma thèse « Les mutations des relations entre humains et animaux dans des villes en transformation dans les pays émergents, le cas de Tanger (Maroc) et Mumbai (Inde) » est dirigée par Karine Bennafla et Virginie Chasles, professeures des universités à Lyon 3 et Saint-Etienne et chercheuses à EVS. L’idée majeure est de mettre en lumière les territoires des animaux dans la ville et leurs évolutions dans un contexte de changement urbain considérable et rapide.
Cette thèse en géographie sociale et urbaine porte sur le constat d’une forte cohabitation dans les villes émergentes entre les humains et la faune. Toutefois, le caractère mobile des animaux contrarie leurs prises en compte alors même que leurs circulations et trajectoires dessinent des géographies multiples et variées. L’enjeu est donc de saisir ces mouvements avec les outils de la géographie et de les relier avec une partie des territoires humains afin de visualiser les potentielles centralités communes, les espaces de marges, de tensions, etc. Ainsi, il serait envisageable de considérer les multiples strates de l’espace urbain en vue de repenser l’aménagement et la gestion du vivant de manière inclusive. Par cela, c’est aussi la notion d’urbanité, les conceptions de l’urbain et de la nature à tous les niveaux de la société qui peuvent être interrogées.
Mon terrain d’étude porte sur deux villes de pays émergents : Mumbai en Inde et Tanger au Maroc. J’ai déjà effectué un séjour en Inde lors d’un échange universitaire en 2019. Mumbai s’est donc aisément constituée comme terrain d’étude, dans la suite de mes travaux de Master. Toutefois, l’idée d’une comparaison entre deux pays émergents est vite apparue comme une opportunité appropriée afin de mieux saisir la diversité des animaux urbains dans des biomes variés. De plus, cela signifiait également des rapports de cohabitations différents, intéressants à étudier.