Compte-rendu de l’atelier de cartographie expérimentale

Retour d’expérience des journées d’étude des 23 et 24 février, rédigé par Camille Scheffler, Doctorante à Lyon2.L’atelier de cartographie expérimentale proposé par l’atelier Faire Territoire Faire Société en partenariat avec l’ANR MOBILES s’est ouvert par un séminaire autour de la cartographie des parcours, de ses usages et ses enjeux à travers les travaux de trois chercheur·euses : Florence Troin, David Lagarde et Camille Scheffler.

De Mamoudzou à Damas, en passant St-Jacques de Compostelle et Lyon, cette discussion à trois voix a permis de mettre en avant l’importance de la complémentarité des approches et des outils lorsqu’il s’agit de cartographier des parcours et des itinéraires.L’après-midi s’est poursuivi avec une réalisation collective et une présentation collaborative autour des cartes d’émargement. Comment (en) sommes-nous venu·e·s là ?

Puis, tout·e·s les particpant·e·s sont devenu·e·s cartographes. La réalisation d’une « carte qui dit quelque chose de soi-même » (aussi appelée « identity map ») a été l’occasion pour chacun·e de s’essayer à la cartographie subjective (pléonasme pour les partisant·es de la cartographie critique) et de créer individuellement sa carte. Un des enjeux de cette expérimentation cartographique a été de s’abstraire des normes cartographiques pour laisser place à son vécu et ses émotions en mobilisant des matériaux d’expression comme le dessin, le collage, l’écriture. Adieu échelles figées et repères euclidiens car dans ces cartes cohabitent sur un même plan le jardin de la maison familiale et l’océan pacifique, un trajet à vélo ou celui d’une vie entière, permettant ainsi de laisser s’exprimer la créativité de chacun·e.

En guise d’interlude à cet acte cartographique introspectif, Florence Troin et David Lagarde nous ont emmené·es à la découverte de parcours sensibles pour appréhender l’espace par nos sens et (se) faire confiance à travers une expérience guidant·e/guidé·e… Encore une nouvelle occasion de questionner notre rapport à l’espace mais également nos représentations de cette expérience spatiale via une restitution orale et cartographique – il va sans dire – car il a bien été question de « cartographier des parcours et des itinéraires » pendant ces deux jours intenses et riches en émotions de cet atelier de cartographie expérimentale.

Les échanges ont été d’une grande richesse, et ces deux journées une belle réussite. Merci à l’ensemble des participant·e·s.