Parution : Poéticas urbanas : imageria, projeto et precariedade / Poétiques urbaines : imagerie, projet et précarité

Les actes du colloque ICHT de 2017 viennent de paraître en portugais. Intitulé “Poéticas urbanas : imageria, projeto et precariedade / Poétiques urbaines : imagerie, projet et précarité”

Cet ouvrage réunit une sélection de contributions présentées lors du 2e colloque “ICHT : Construire et Habiter la Terre” organisé en 2017 à Lyon et co-porté par l’UMR EVS. Il est coordonné par Artur Rozestraten, professeur à la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université de Sao Paulo et il est préfacé par Sandra Fiori, Octavie Paris et Claire Revol.

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Traduction en français du résumé

Dans quelle mesure la poétique peut-elle réinventer la nature de la polis ? Quelles alternatives ou formes de subversion la poétique urbaine peut-elle opposer aux projets de smart cities ? Comment ces poétiques interagissent-elles avec les ressources d’intelligence collective des sociétés urbaines ? Les textes présentés dans cet ouvrage interrogent les imaginaires des villes en considérant leurs paysages quotidiens, leurs espaces publics ou leurs périphéries, marqués par une urbanisation souvent synonyme d’environnements dégradés, de conflits d’usages et de sociabilité, de respect des normes ou, au contraire, de dynamiques de subversion, de modèles et de modes, mais aussi de mythes presque intemporels.

Que ce soit par le cinéma ou la photographie, l’ethnographie ou les archives, le récit ou la performance, ces textes englobent des analyses et des expériences qui affirment les possibilités ou les impossibilités d’habiter. Les auteurs tentent de présenter une alternative à de tels extrêmes à travers la transformation du quotidien mobilisée par les ressources des projets collectifs. Les images matérielles, le corps, la mémoire sont des expressions de qualités esthétiques et environnementales, des formes d’appropriation ou de résistance, bref, une poétique d’un possible réenchantement, un support pour construire et habiter la Terre partagée.
Construire implique l’élaboration de mondes ouverts à une pluralité de concepts du cohabiter, de poétiques diverses qui reflètent une diversité de manières d’habiter. Ces manières d’habiter sont poétiques dans la mesure où elles engendrent ou produisent des manières de se rapporter aux lieux, de les désigner, de les parcourir, d’organiser activités et repos, mobilisant des images où résonnent des affections. La poétique décrit ces liens qui font de nous, autant que nous les faisons, des objets de projections, des fantômes voire des délires. Après tout, les défis du XXIe siècle exigent d’autres imaginaires de l’habiter.

Référence : Rozestraten A. (dir.), Poeticas urbanas : imageria, projeto e precariedade, Sao Paulo, Annablume editoria, 2021. ISBN 978-65-5684-040-6