Soutenance de thèse, laure masson semple, 6 mai

6 MAI– SOUTENANCE DE THÈSE LAURE MASSON SEMPLE : CRÉER LA VILLE DE DUBAÏ : POUVOIR TRIBAL ET AMÉNAGEMENT URBAIN FACE AU DÉFI DE LA MONDIALISATION.

      Laure Masson Semple, doctorante en géographie à l’UMR EVS 5600 de l’université Lumière Lyon 2, soutiendra le jeudi 6 mai à 14h sa thèse intitulée « Créer la ville de Dubaï : pouvoir tribal et aménagement urbain face au défi de la mondialisation », sous la direction de Fabrice Balanche.

     En raison de la situation sanitaire, la soutenance se tiendra en ligne.

Composition du jury :

  • Marc LAVERGNE, Directeur de recherches CNRS, Rapporteur.
  • Taoufiq SOUAMI, Professeur des Universités, Université Gustave Eiffel, Rapporteur
  • Fabrice BALANCHE, Maître de conférences HDR, Université Lumière Lyon 2
  • Mme Fatiha DAZI-HENI, Chercheur, ministère de la Défense (IRSEM)
  • Mme Lydia COUDROY DE LILLE, Professeure des Universités, Université Lumière Lyon 2
  • Christian MONTES, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2
  • Alexandre KAZEROUNI, Maître de conférences, École Normale Supérieure de Paris.

Résumé :

    Dubaï réinterroge l’objet géographique qu’est la ville car cette cité-État, tour à tour oubliée du monde, puis pétrolière et enfin en quête d’alternatives à la rente pétrolière, est un territoire mouvant, éminemment résilient et donc difficile à appréhender. La thèse se propose d’étudier comment, depuis les années 2000, la mondialisation retribalise la société et l’économie dubaïotes. Elle explore également la gouvernance tribalo-libérale omnisciente pour montrer comment elle constitue un nouveau modèle de gouvernance et une économie d’agglomération éventuellement transposables.

      Force est de constater que le pouvoir tribal est à la tête d’une cité-État grâce à l’omniscience d’un pouvoir qui se structure en conjuguant tribalisme et modernité. D’autre part, la ville est aussi le territoire qui permet au pouvoir tribal de briller sur la scène internationale en ayant construit son émergence sur son port et sur le savoir-faire portuaire exportable, faisant de Dubaï un hub mondial. En effet, ces infrastructures ont servi de propédeutique à la diversification économique, à l’internationalisation ainsi qu’à l’affirmation du pouvoir économique qui se projette dans l’espace urbain. La saturation de l’espace urbain par le pouvoir tribal et ses homme-liges accroît par ricochet la privatisation de l’économie et de la planification urbaine. Cette emprise croissante sur le territoire urbain révèle la permanence du pouvoir tribal mais aussi son désir de redéfinir le modèle urbain en affichant clairement ses ambitions pour les années 2020 en termes de transition écologique et d’économie de la connaissance. Enfin, cette orientation nouvelle doit à terme se superposer au développement continu du secteur touristique. La ville mondiale est en quête d’une identité qui doit relever le défi de conjuguer à la fois la singularité émirienne et cimenter sa nation dans un paysage dominé majoritairement par les étrangers. Tous peuvent et doivent se reconnaître dans cette ville cosmopolite.

Mots-clés :

‘asabiyya, tribu/qabîla, ethnie, ville mondiale, mondialisation, crony capitalism / capitalisme de la connivence, économie de la connaissance, pouvoir, puissance, smart power, fabrique de la ville, patrimoine/turâth, tourisme, territoire, dawla/état, hauts-lieux, Émir, Dubaï, Émirats Arabes Unis, Cité-État, branding

Contact : davidlaure79@gmail.com