EVS 2.0 La lettre d’information du laboratoire, lundi 20 avril 2020
Bonjour à toutes et à tous,
Le moment du déconfinement se rapproche, et avec lui la perspective de revenir au travail et de relancer les activités de notre laboratoire. Toutefois,le plan de reprise de nos activités risque fort d’être aussi délicat à mettre en œuvre que notre mise en confinement. L’ensemble des mesures de protection et de prévention a de fortes chances de transformer profondément et durablement nos façons de travailler. De plus, nos tutelles n’ont pas encore mis au point leurs consignes et leur calendrier concret de réouverture des locaux. Il est encore trop tôt pour entrer dans les détails, mais la Direction a dans ce contexte dû revoir le calendrier des échéances collectives initialement prévues.
Le 11 mai, le calendrier d’EVS prévoyait une réunion du conseil de laboratoire en vue de préparer les Journées EVS du mois de juin… Devant la situation actuelle, l’équipe de direction réunie ce lundi matin a décidé deux choses importantes :
- La réunion prévue le 11 mai est avancée au 4 mai ;
- Le conseil de laboratoire est élargi au conseil de direction et au réseau des gestionnaires EVS.
L’ordre du jour détaillé sera diffusé ultérieurement, mais il s’agit de faire un point collectif sur les modalités de déconfinement.
Pour mettre en œuvre ce lent processus, voici le mode opératoire proposé :
- D’ici au 4 mai, les responsables de composantes recensent aussi bien les consignes qui vont émaner des établissements, que les besoins urgents et avérés des membres des composantes (besoin en termes d’accès aux locaux, achats, missions) ;
- Le 4 mai, nous ferons une synthèse de ces besoins, et un point sur ce qu’il sera possible de faire (là encore en termes d’accès aux locaux, achats, missions), en sachant que la priorité sera le plus strict respect des consignes sanitaires et la prévention de la santé de chacun.e ;
- Entre le 4 et le 11 mai, les responsables de composantes pourront revenir vers les membres de chaque composante pour mettre en œuvre le protocole que nous aurons défini.
Dans la définition des modalités de déconfinement, le réseau des gestionnaires doit avoir une place centrale pour nous aider à définir au plus près ce qui est faisable ou non faisable, et pour saisir au mieux les spécificités qui vont apparaître pour certains membres de l’Unité, certains programmes, certains sites.
La logique qui semble prévaloir est celle de la prudence, et nous y adhérons : il s’agit de redémarrer progressivement, de maintenir le télétravail tant que possible, de limiter les accès aux locaux uniquement pour des besoins ciblés (par ex. venir ponctuellement pour récupérer un dossier), d’échelonner les demandes de mission et d’achats, d’annuler ce qui est annulable. Il s’agit aussi bien de limiter les contacts pouvant créer une seconde vague de l’épidémie, que d’éviter les surcharges mentales dans une période qui restera complexe. Plus que jamais, notre vigilance sur le bien-être au travail doit être à son maximum.
Tout un chacun pourra en rediscuter, en attendant les informations précises et les mesures concrètes, l’équipe de rédaction d’EVS 2.0 vous souhaite bon courage à tou.te.s. Nous avons tou.te.s hâte de sortir de ce tunnel, et nous apprécierons d’autant mieux nos futures réunions de travail en présentiel !
Vie de l’Unité
Parmi les recherches que la pandémie a suscité dans le monde, deux enquêtes lancées par les chercheure.s de notre laboratoire sont à signaler :
– Lise Bourdeau-Lepage (Atelier “Santé et bien-être en ville”) a lancé il y a quelques semaines maintenant une enquête sur le « confinement et ses effets sur le quotidien ».
« C’est une enquête en ligne, il est donc nécessaire qu’un maximum de personnes réponde, et que vous acceptiez de le diffuser le plus largement possible de manière à toucher des populations diversifiées. L’analyse des inégalités sera privilégiée lors du traitement. Cette enquête s’insère dans les travaux de l’Atelier 1. Elle a été élaborée dans le cadre de la Consultation francophone sur les impacts sociaux et spatiaux du Covid-19 ».
Voici le lien : https://t.co/0Rg19b8ADp?amp=1
– Dominique Chevalier (Atelier “Faire territoire, faire société”) propose, sous forme de questionnaire, une enquête sur le confinement et l’espace domestique en temps de confinement.
« Derrière l’abstraction du mot et les portes closes de nos lieux de réclusion, il y a les stratégies de chacun pour vivre le mieux ou le moins mal possible ce chemin de vie, nos agencements et nos aménagements de temps et d’espace, nos lassitudes, nos “empêchements”, nos solitudes ou nos cohabitations… »
Essentiellement qualitatif, le questionnaire tente de comprendre comment, individuellement et collectivement, nous peuplons cet espace-temps du confinement.
Voici le lien : https://urlz.fr/cnlK
Vous pouvez le remplir mais également le diffuser auprès de vos collègues et/ou étudiants et proches, l’idéal étant d’avoir un échantillon aussi large et divers que possible. Plus les réponses seront diversifiées, socialement, géographiquement et mieux ce sera…
Vie des doctorant.e.s
Les réflexions menées avec la plateforme ED2VS sur l’accompagnement de la professionnalisation, les actions de formations menées (même pendant le confinement) sont autant d’occasions d’effectuer un travail de suivi de vos préoccupations académiques et professionnelles. Manuel Appert, Muriel Maillefert et vos représentants doctorants vous invitent à participer à ce sondage en ligne :
Nous vous remercions par avance pour le temps consacré, vos avis nous sont précieux pour avancer une fois le déconfinement total acté.
Pour rappel aussi, les doctorant.es sont invités à préparer et présenter des posters scientifiques, d’abord en mode virtuel sur le site de l’UMR, en juin, puis en présentiel à l’automne lors des journées de l’UMR. Pour vous aider à construire vos posters, une séance en visioconférence avait été proposée jeudi 16 avril. Compte tenu du très faible nombre de participants, elle a été reportée. Un message vous parviendra pour fixer un nouveau créneau.
Enfin en cas de problème, la cellule de prévention du harcèlement reste disponible (pour les doctorant.e.s comme pour tout membre de l’UMR). Les doctorant.e.s peuvent en outre compter sur l’appui de la direction pour négocier des prolongations des contrats doctoraux pour les thèses dont la faisabilité a été directement affectée par le confinement : les prises de contact sont toujours en cours. Merci de nous fournir un court argumentaire que nous ferons remonter aux tutelles amenées à arbitrer sur ce point, et qui nous demandent des exemples concrets de situations engendrées par le confinement.
Pour rappel, toute situation posant problème peut être signalée à secretariat.umr5600@univ-lyon3.fr.
Anecdote
Voici le témoignage de l’une des doctorantes de notre laboratoire (Amélie Deschamps, Université Lyon 3). Même si son poids et ses contraintes se font sentir avec la durée, chacun s’adapte et s’organise face au confinement :
Bonjour, Doctorante en géographie en deuxième année, le confinement intervient pile au moment de ma deuxième session de terrain qui devait avoir lieu de mars à juillet 2020 (temps partagé entre trois terrains : Paris, Lille et Lyon). La première session avait eu lieu au printemps 2019. Travaillant sur la végétalisation des villes, le printemps est la période la plus pertinente pour faire du terrain (observations, photographies et entretiens) dans la mesure où c’est la période avec l’activité jardinière et végétale la plus intense. Même en gardant en tête le début du déconfinement le 11 mai, je ne peux toujours pas mesurer à quel point mon travail sera impacté : les espaces verts (où se trouvent les jardins que j’étudie) ont été fermés au public et il n’y a pas encore de date de réouverture annoncée. De même les activités associatives que j’étudie ne sont pas certaines de pouvoir reprendre dès le 11 mai. Enfin, un certain nombre de rendez-vous que j’avais pris pour faire des entretiens avec des services municipaux mi-mars ont été annulés du fait du confinement, ceux-ci ne pourront pas être faits avant que les élections municipales aient lieu, soit un nouveau retard dans le calendrier… Le confinement a aussi largement impacté mon activité de valorisation du travail de recherche : il était prévu que je participe entre le mois de mars et le mois de juillet à quatre colloques nationaux et internationaux où mes propositions de communication avaient été acceptées, colloques qui ont tous été annulés (un seul est reporté à 2021). J’utilise ce temps de confinement pour m’essayer au terrain « en ligne », via les réseaux sociaux, mais cela reste très limité pour mon sujet d’étude. Je travaille au traitement cartographique de mes données mais celles-ci sont parcellaires du fait de la phase de terrain non terminée : ce travail ne peut donc pas vraiment aboutir. L’activité sur laquelle je peux le plus avancer est la rédaction de l’état de l’art.
Malgré tout, le moral est bon !
Bonne semaine à toutes et à tous, et bonnes vacances : même si le concept de vacances paraît flou, nous vous invitons à en profiter tant que possible!
La direction de EVS 2.0