Compte-rendu de l’atelier « Apports de l’économie circulaire pour répondre aux enjeux de transition industrielle et écologique » des Entretiens Jacques Cartier, Montréal, du 4 au 6 novembre 2019

Plusieurs membres de l’atelier 2 étaient présents à la 32ème édition des Entretiens Jacques Cartier, qui s’est concentrée sur 8 thématiques (santé et sciences de la vie ; énergie et DD ; mobilité territoires et smart cities ; enjeux sociaux et économiques ; finance et affaires juridiques ; numérique et technologie ; entreprenariat ; culture, art, performance).

Plus particulièrement, trois membres de l’atelier 2 (Valérie Laforest, Muriel Maillefert et Gilles Neubert) ont organisé au sein de ces journées, l’atelier « Apports de l’économie circulaire pour répondre aux enjeux de transition industrielle et écologique », dans la thématique « énergie et développement durable ». Cette journée s’est déroulé le 6 novembre de 9h30 à 16h à l’ETS de Montréal sous la houlette principale de Mathias Glaus (ETS Montréal), Valérie Laforest (Mines Saint-Etienne, UMR5600EVS) et Gilles Neubert (emlyon business school, UMR5600EVS). Cet atelier a regroupé 103 inscrits et 9 conférenciers.

La conférence a été est organisée sous la forme de trois séquences : des conférences plénières, des ateliers et une table ronde.

Un premier cycle de conférences a présenté des enjeux théoriques et pratiques de l’économie circulaire. Une première conférence a brossé un tableau des enjeux de l’EC en France et dans les pays anglo-saxons (M Maillefert, U.Lyon 3, UMR5600EVS). Une seconde intervention a ensuite montré les résultats d’actions d’EIT dans le cadre d’une structure territoriale québécoise (le CTTEI, J Beaulieu). Enfin, le point de vue d’une structure partenaire d’entreprises menant une stratégie d’économie circulaire a été présenté (D Normandin, Institut EDDEC).

Ce trois points de vue ont permis de montrer différents angles et certains enjeux de l’EC, autant dans sa conception que sa mise en œuvre.

L’après-midi a été consacré à deux ateliers et une table ronde.

Le premier atelier a porté sur la question de la mise en œuvre sur des projets particuliers, puis une méthodologie de détection de synergies a été présentée (V Laforest, EMSE, UMR5600EVS), ainsi qu’un exemple sur le métabolisme énergétique de Saint-Nazaire (A Tanguy, U.Sherbrooke). Pour conclure, M Glaus (ETS) a présenté un autre champ d’analyse, le biomimétisme, qui pourrait inspirer les pratiques d’EC.

Le second atelier s’est positionné à l’échelle des entreprises avec une présentation de plusieurs expériences : celle de TC transcontinental (C D Mathieu Poulin, TC), celle des PME de la Métropole de Montréal (Z Nys, PME MTL) et un cas spécifique de recyclage de vêtements par une entreprise française (G Neubert, emLyon, UMR5600EVS).

La journée a été clôturée par une table ronde (animée par M Maillefert) qui a donné la parole à la salle sur les enjeux soulevés par l’EC : ont été alors évoquées les questions de mise en œuvre, les financements, le rôle de la technologie. Globalement, il est apparu qu’un des enjeux principaux des modèles d’EC était leur potentialité à assurer une transformation structurelle des comportements (des entreprises, des habitants et des décideurs publics), allant au-delà d’une simple adaptation qui ne pouvait (même en présence d’actions plus efficaces sur l’usage des ressources) résoudre la question de la non durabilité des systèmes économiques, notamment en raison des effets rebond.

La journée a ainsi tenté de montrer l’intérêt d’une approche systémique, pluridisciplinaire, multi-acteurs et multi échelles pour faire avancer la durabilité des systèmes économiques et sociaux par des pratiques d’économie circulaire.

Table-ronde du 6 novembre, à Montréal